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on ze road again...
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18 janvier 2007

bonoboland

mercredi

bonobo1A un vingtaine de bornes de Kinshasa, il y a donc Lola Ya Bonobo, un endroit où des chimpanzés qui avaient été capturés pour être vendus à n’importe qui vivent tranquillement avant de retourner un jour dans la forêt. C’est là que je dors ce soir. J’ai amené ici mes albums de singes et du coup c’est comme si je faisais partie de la famille . Cette nuit la pluie est revenue et puis je vous ai pas dit, les amis, mais mon super pneu chinois, après vingt kilomètres, le voilà déjà super crevé, complètement à plat. Mais demain sera comme d’habitude un autre jour et en attendant j’ai qu’à me coucher tôt pour ma première nuit au paradis terrestre.

 

Jeudi

Comme j’ai un peu la crève, on me conseille d’attendre un peu pour voir si c’est un palu ou un bonobo2 gros rhume un peu grippal. Ce matin, très tôt, Kofi, un des soigneurs est parti à pied avec ma roue pour me la faire réparer an village. Moi je suis allé voir le lever des singes puis je me suis un peu bastonné avec Ilébo. Y’a un tout petit qui m’a mordu, les autres ils lui ont foutu une branlée et puis il venaient tous me lécher pour me soigner. Ils sont vraiment trop cools ces petits chimpanzés. Claudine , s’occupe de ma crève comme si j’étais un de ses pensionnaires. Elle est surprenante à voir comment qu’elle fonce dans tous les sens pour défendre ses petits amis poilus . Elle n’a peur de rien, elle affronte les ministres véreux d’Afrique centrale avec une audace hors du commun . Evidemment, elle a des appuis de plus en plus balèzes , elle reçoit Nicolas Hulot, elle appelle Chirac pour sauver un bonobo menacé d’élimination par le service sanitaire de Roissy. On peut se dire, bien sûr, que faire tout ça pour des singes dans un pays qui ne cesse de penser ses blessures de guerre, c’est , comment dire, un rien décalé peut être … mais pourtant, quand je scrute leur regard pendant qu’ ils essayent de me soigner à leur façon et que je le compare, par exemple, à celui d’Abdulaï, mon militaire buté du train du Pool, il y’a de quoi vraiment se poser des questions .

 Sinon, rassurez-vous, après, je me suis désinfecté tout seul !

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